En partant du postulat qui établit clairement qu’au fil du temps, confrontée à la rudesse de l’épreuve et étant permanemment l’objet de régulières remises en question, toute œuvre humaine s’inscrit inéluctablement dans un processus logique de perfectionnement, on serait enclin à croire que rendu à son cinquième scrutin présidentielle après le rétablissement de la démocratie pluraliste à l’orée des années quatre-vingt-dix, le Cameroun offrirait à l’opinion publique internationale une élection présidentielle qui serait une sorte de copie revue et corrigée des éditions précédentes qui ont été l’objet de moultes critiques tant par les acteurs engagés au processus que par les partenaires nationaux et internationaux appelés à donner leur crédit aux différents scrutins.
Il est constant de Jure qu’un des acteurs majeurs consacrés par la Constitution du 18 janvier 1996, le Conseil constitutionnel, dont la mise en place a depuis lors été longtemps réclamée par l’opposition et la société civile pour donner une garantie de sincérité du scrutin à l’instar va pour la première fois être associé à l’organisation du Scrutin. De jure, également le rôle majeur du Ministère en charge des élections, le Ministère de l’Administration territoriale est de plus en plus supplanté par la prédominance de l’organisme « indépendant » ayant en charge l’organisation matériel du scrutin. Il n’en reste pas moins que de facto le scrutin du 07 octobre 2018 a levé un coin de voile sur la cacophonie juridico-institutionnelle qui a toujours caractérisé l’espèce de halo poreux qui entoure ce scrutin hautement sensible dans l’Histoire politique du Cameroun.
Au-delà de cette singularité, le scrutin présidentiel de 2018 a eu ceci de particulier qu’il est organisé à un moment où la Nation se trouve à la croisée des chemins, en proie à une des crises identitaires la plus grave de son Histoire avec une portion de son territoire sur laquelle est établie l’aire linguistique anglophone plongée dans une violente crise identitaire avec en toile de fond la hantise de son amputation. Une crise identitaire axée sur la locution peut en cacher une autre avec comme paradigme cette fois l’ethnie, le contexte pré- et post électoral et les joutes auquel il a prêté le flanc sur les réseaux et notamment la phase contentieuse du scrutin devant le Conseil Constitutionnel ont réveillé un démon longtemps endormi dans l’inconscience camerounaise, le tribalisme, devenu subrepticement mais dangereusement la gangrène dont l’impact dans la détérioration de nos cellules souches sociales est encore d’actualité.
La présente esquisse se présente comme une sorte d’essai-voyage à rebours sur les origines de la crise, sur l’élection du 7 octobre 2018, les acteurs et les moments de la crise post-électorale encore d’actualité qui achèvent de réunir sous nos petits yeux impuissants tous les éléments constitutifs d’un assassinat de la démocratie camerounaise…
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À suivre…
Par Anne-Dorette Djikou.